el muchacho Comfortably Numb | Un petit copier/coller d'un post assez édifiant que j'ai lu sur le forum doctissimo à ce sujet:
Citation :
Pour ceux que ça intéresse, j'ai sélectionné quelques passages de l'étude de Que Choisir dont je parle plus haut, qui parle des désodorisants et assainissants d'intérieur.
[i](...)Premier constat, qui va à l'encontre de bien des idées reçues, les adeptes du naturel ont tout faux. Brûler de l'encens, c'est à peu près comme respirer au plus près d'un pot d'échappement. Les jolis bâtonnets estampillés Ushuaïa fleur de vanille ou les Monoprix bleu d'évasion figuier des cyclades rejettent un hydrocarbure aromatique dangereux, le benzène, du formaldéhyde, un gaz à la fois très irritant et cancérigène, ainsi que des phtalates, suspectés de perturber le système hormonal, à des teneurs très élevées. Encore pire que l'encens Monoprix, l'Ushuaïa est un redoutable concentré de toxiques avec des émanations qui atteignent 221 µg/m3 d'air pour le benzène, 125 µg/m3 pour le diethylphtalate et 69 µg/m3 pour le formaldéhyde. Avec de telles teneurs dans l'air ambiant, respirer s'avère dangereux pour la santé.
Quant au Papier d'Arménie, «le plus ancien assainissant naturel» selon son étiquette, il est peut-être naturel mais sûrement pas assainissant. Il charge l'air de la pièce en formaldéhyde et émet du benzène. Le risque sanitaire existe, même s'il est sans commune mesure avec celui des encens.
Achetés dans des magasins bio, les deux autres désodorisants naturels s'en tirent sans honte mais sans brio. «Respirez la nature», clame le diffuseur d'arôme orange douce de Florame, «l'excellence bio» en direct du très chic village de Saint-Rémy-de-Provence (13). Le propos n'est en rien mensonger puisque nous le pénalisons pour ses fortes émissions de limonène, un constituant tout à fait naturel du citron. Ce diffuseur possède néanmoins un pouvoir irritant et allergisant sérieux aux teneurs que notre laboratoire a mesurées (911µg/m3 d'air). Florame devrait donc se garder de parler «d'atout pour votre bien-être». L'autre désodorisant bio, l'aérosol assainissant Phytaromasol aux essences de plantes, affiche lui aussi des prétentions louables : «Cuisine, chambre d'enfant [...], une à deux pulvérisations suffisent pour respirer un air sain et vivifiant.» Mais, là encore, un air qui se charge en limonène à raison de 675µg/m3 ne peut être qualifié de sain. En revanche, ces deux produits naturels ne contiennent ni substances cancérigènes ni perturbateurs endocriniens. En dépit de leur caractère allergisant, ce risque apparaît presque comme un moindre mal face à de nombreux autres désodorisants.
(...)
Absence de mise en garde
On l'aura compris, tous ces désodorisants et parfums d'intérieur qui prétendent enlever les mauvaises odeurs et purifier l'air sont trompeurs. En réalité, ils le chargent en substances chimiques nocives, voire dangereuses. L'absence de réglementation concernant les émissions des produits permet en effet de vendre à peu près n'importe quoi sans avertir le consommateur. Certains parfums d'intérieur comme l'Air Wick Crystal'Air fleurs de pêcher, l'Air Wick diffuseur électrique portable, le Brise pomme croquante, la bougie Air Wick épices et cannelle ou l'Ambi Pur diffuseur Odyssey précisent en petits caractères qu'ils peuvent déclencher une réaction allergique alors que d'autres désodorisants, tout aussi problématiques sur ce critère, voire pires, ne le signalent pas. Il est grand temps d'imposer un étiquetage sur les émissions. Tous ces produits, à quelques exceptions près, mettent la santé des familles en danger, en particulier s'ils sont utilisés régulièrement ou en permanence. Les concentrations que nous avons mesurées sont susceptibles de déclencher crises d'asthme et allergies, et exposent à des substances cancérigènes. Les émissions de ces seuls désodorisants suffiraient à expliquer l'augmentation spectaculaire de l'asthme chez les enfants, de 40% sur les quinze dernières années.
La situation paraît d'autant plus préoccupante que la mode est aux procédés qui diffusent 24heures sur 24. Le diffuseur liquide Air Wick pomme verte annonce huit semaines de fraîcheur, les diffuseurs électriques fonctionnent en continu. Certains sont même équipés d'un ventilateur intégré pour mieux diffuser. Les substances allergènes ou cancérigènes se trouvent ainsi inhalées en permanence. Il s'agit d'un processus d'intoxication à petit feu mais à grande échelle. Il exige une réaction rapide des pouvoirs publics. La mention «peut provoquer le cancer» s'impose aux encens et à plusieurs désodorisants, «peut déclencher des allergies» à bon nombre de parfums d'intérieur présents sur le marché.
(...)
Benzène : Le benzène est un hydrocarbure cancérigène. Il est notamment impliqué dans les leucémies et les lymphomes (cancers des cellules du système immunitaire), deux types de cancers qui progressent, tant chez les adultes que chez les enfants. Pour réduire l'exposition de la population à ce dérivé pétrolier très dangereux, les teneurs admissibles de l'essence en benzène ont été réduites de 5% à 1%. Le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) recommande de limiter la concentration en benzène à 2microgrammes par mètre cube d'air maximum (2µg/m3). Or les bâtonnets d'encens Ushuaïa que nous avons brûlés émettent 221µg/m3, soit 110fois plus que le seuil maxi. C'est catastrophique. Sans être aussi dangereux pour la santé, cinq autres produits désodorisants (Iba et Air Wick décosphère, deux diffuseurs liquides, le Papier d'Arménie, les bâtonnets d'encens Monoprix et la lampe Berger orange cannelle) dépassent très largement les concentrations admissibles.
Un ajout de polluants
Au-delà de ces avertissements qui devraient figurer en bonne place comme sur les paquets de cigarettes, il importe de savoir si ces produits ont une réelle utilité. Leur succès, en effet, s'est bâti sur un profond malentendu. On croit qu'ils éliminent les mauvaises odeurs, or ils ne font que les masquer avec un parfum plus fort. La différence est d'importance puisqu'ils rajoutent des substances dans l'air sans avoir supprimé celles qui gênent. C'est ainsi que le benzène, le toluène et le formaldéhyde des encens s'ajoutent au cocktail toxique de la fumée de tabac sans le supprimer, si bien que le problème reste entier. De la même façon, utiliser un désodorisant pour cacher une odeur persistante de moisissure tient de la fuite en avant. Les dégâts vont en s'aggravant tandis que le parfum d'intérieur rajoute des polluants à l'air déjà insalubre de la pièce. À l'issue de ces analyses menées sur 35 produits, notre constat est sans appel. Éliminez parfums d'intérieur et désodorisants de toutes sortes, de toute urgence si votre logement compte un allergique, un asthmatique, une femme enceinte ou un nourrisson. Les mauvaises odeurs n'arrivent jamais seules, elles trahissent un sérieux manque de ventilation ou une dégradation du bâti. Autant de problèmes que les parfums d'intérieur ne sauraient résoudre.
|
Citation :
Voici un extrait d'une autre enquête de Que-Choisir, c'est sur les produits d'entretien, car on n'y pense pas forcément, mais eux aussi participent pour beaucoup à la pollution de notre maison, aussi bizarre que cela puisse paraître.
(...)
[i]Deux produits doivent être définitivement éliminés des placards pour cause de formaldéhyde. Polluant majeur de l'habitat, ce gaz est redoutable pour son pouvoir irritant et allergisant. Il provoque des irritations de la peau, des yeux, des voies respiratoires et peut déclencher des crises d'asthme. Il vient d'être classé «cancérigène certain» par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). Or, nos analyses révèlent que les nettoyants Ajax et St Marc, tous les deux au savon de Marseille, en émettent à des concentrations dommageables pour la santé des personnes sensibles. Nous avons mesuré 27 µg/m3 dans l'air de la pièce une demi-heure après avoir passé de l'Ajax, et 24 µg/m3 avec St Marc. Pis, les concentrations demeurent élevées lors de la seconde mesure. Quatre heures après leur emploi, ils émettent dans les mêmes proportions. Des valeurs inacceptables puisqu'elles excèdent les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. L'OMS préconise de ne pas exposer les populations sensibles, en particulier les asthmatiques, à plus de 10 µg/m3 sur une durée de 30 minutes. Pour les autres, la valeur est fixée à 100 µg/m3, là encore pour une durée de 30 minutes. Si les émissions dues à Ajax et St Marc restent inférieures à cette dernière recommandation, elles ont lieu sur plusieurs heures. C'est trop, d'autant que les nettoyants ne sont pas la seule source d'émission. Leur contribution s'ajoute à celle des panneaux de bois agglomérés, des revêtements stratifiés, d'autres produits de droguerie et des cosmétiques.
Au vu des résultats aux tests d'émission de polluants, l'UFC-Que Choisir a saisi la Direction générale de la santé, l'Agence française de sécurité sanitaire environnementale, la Commission de sécurité des consommateurs et la DGCCRF afin d'obtenir le retrait du marché de l'Ajax au savon de Marseille multi-usages et du St Marc au savon de Marseille : deux nettoyants qui émettent du formaldéhyde à des niveaux qui dépassent les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé. Au vu de nos analyses, il est à craindre que tous les nettoyants au savon de Marseille soient concernés. L'UFC-Que Choisir demande aux autorités compétentes de le vérifier.
Autre motif d'inquiétude, les COV, ces composés organiques volatils qui regroupent des substances peu recommandables comme les composés chlorés, les hydrocarbures aromatiques dont le benzène et le toluène ou les éthers de glycol. Les États-Unis fixent les concentrations à ne pas dépasser dans les logements à 200µg/m3, l'Allemagne à 300 µg/m3. Or une bonne moitié des nettoyants testés, dix au total, contamine l'atmosphère intérieure au-delà de ces limites. Quatre heures après l'utilisation des nettoyants Auchan ou U, l'air intérieur est encore chargé de COV à raison de 1000 µg/ m3. L'emploi de Mr Propre contamine fortement l'atmosphère, 1400 µg/m3 enregistrés une demi-heure après usage, mais les teneurs diminuent plus vite (580 µg/m3 quatre heures plus tard). Sans provoquer une pollution aussi importante, tous les nettoyants notés n dans notre tableau d'analyses émettent plus de 450 µg/m3 de COV. Respirer ce cocktail de substances chimiques est nocif pour la santé. Les composés les plus anodins sont classés irritants, quand d'autres, toxiques, s'accumulent dans l'organisme. Benzène et toluène sont heureusement absents, de même que les éthers de glycol dangereux que nous traquons à chaque test. Ces derniers semblent bannis des produits de grande consommation, c'est une bonne nouvelle. Les nettoyants parfumés au citron émettent en revanche du limonène, un constituant du citron à l'état naturel. Cette substance possède un pouvoir irritant et allergisant.(...)
|
Message édité par el muchacho le 10-01-2006 à 06:32:34 ---------------
Les aéroports où il fait bon attendre, voila un topic qu'il est bien
|