En 1999, Manu Chao, qui adore chanter dans les bars, dans les quartiers - valeur politique fondamentale - décide de monter un groupe pour partir en tournée. A Barcelone, à Paris et ailleurs, voila ce que Dieu lui proposa : Gambit, géant tatoué bassiste et compagnon de longue date, qui envoie volontiers promener les codes musicaux en jouant des platines ; Madgid Fahem, qui trimballe une guitare efflanquée, triturée en son perlés comme un oud, en accords tranchés comme dans les Andes, en riffs électriques et déjantés façon punk ; B-Roy, l'accordéoniste prêt à n'importe quel fôrro (les danses collé-serré du Nordeste brésilien) ; Gérard Casajus aux percussions, Antonio Garcia Garreta aux claviers, David Bourguignon à la batterie, tous unis comme un seul homme pour soutenir l'édifice sonore ; Bidji, l'ambianceur, tchacheur venu du hip-hop, de la bande d'Assassin, et enfin les cuivres, trompette et trombone, de Giany Salazar et de Roy Paci.
La troupe, comme on dit dans le théâtre ou le cirque, est partie en tournée au printemps 2000. Début au Mexique, avec notamment une extraordinaire nuitée sur la grand place du Zocalo. Fin en juillet 2002 , à Tokyo après un détour par un festival de rock alternatif de Villagarcia de Arousa, en Galice. Entre temps, il y a eu le concert de Gênes, le 18 juillet 2001, l’avant-veille de la mort du jeune militant anti-globalisation pris dans les manifestations contre le G 7. Et en mai 2002 , un mois de tournée à haute tension en Europe de l'Est. Autant de souvenirs politiques.
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Idéaliste pragmatique gauchiste cherche camarades pour fonder un parti