helicon2 | Un article intéressant qui revient sur maintenant quelques années de systèmes de micro-crédit.
http://www.monde-diplomatique.fr/2 [...] ONET/49629
Du microcrédit aux « subprime » pour les pauvres
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La tenue du Forum mondial Convergences vers un monde équitable et durable au palais Brongniart, à Paris, du 17 au 19 septembre 2013, offre l’occasion d’examiner l’un des dispositifs-phares mis en œuvre pour répondre aux contradictions du capitalisme : la microfinance.
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Parce qu’il assure, grâce à des actions palliatives, l’acquiescement au monde tel qu’il est, ce système compte un nombre considérable de prosélytes, notamment chez les politiques, les patrons, les philanthropes et au sein des associations de lutte contre la pauvreté.
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A Oslo, lors de la réception de son prix, le 10 décembre 2006, le « banquier des pauvres » avait élevé le crédit au rang de « droit humain ». Il prophétisait que les prochaines générations pourraient ne plus connaître la misère — si ce n’est en visitant des « musées de la pauvreté » — et comparait les pauvres à des bonsaïs dont la société entravait la croissance. « Dès que les pauvres pourront déchaîner leur énergie et leur créativité, la pauvreté se résorbera très rapidement. Unissons-nous pour donner à chaque être humain cette opportunité. »
La prophétie ne s’est pas réalisée. Commissionnée par le ministère du développement international britannique, l’équipe menée par l’économiste Maren Duvendack a passé en revue quelque deux mille six cents publications portant sur l’impact économique et social de la microfinance, notamment pour les femmes : les résultats s’avèrent insignifiants. Au printemps 2013, une autre étude a confirmé que non seulement les pauvres ne raffolaient pas d’emprunts dispendieux, mais que celles et ceux qui les contractaient ne s’en sortaient pas mieux que les autres. En outre, l’éducation, la santé et la capacité des femmes à maîtriser leur existence ne s’améliorent pas.
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Le microcrédit ne sort pas les pauvres de la pauvreté : il les discipline. Dans les faits, il représente un pis-aller : l’autoentrepreneuriat à défaut d’un emploi régulier, et le crédit pour compenser des revenus insuffisants. D’après M. John Hatch, fondateur d’une organisation non gouvernementale pionnière dans la microfinance, 90 % des prêts iraient à la consommation et non à l’investissement
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Message édité par helicon2 le 29-08-2013 à 14:08:36 ---------------
Si vous voulez qu'ils s'en aillent tous, si vous voulez dégager tous les professionnels de la politique, soutenez Charlotte !
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