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  Besoins d'avis sur un bouquin de d'Heroic Fantasy ...

 


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Besoins d'avis sur un bouquin de d'Heroic Fantasy ...

n°5485604
Morvan_Dan​digny
Posté le 06-05-2005 à 15:22:37  profilanswer
 

Bonjour à tous,  
Voilà je suis tombé pendant mon surf sur internet sur ce forum t j'ai vu que les gens n'hésitaient pas à publier on line des extraits de leurs écrits ... eh bien ça m'a donné envie de faire de même ... Tous les avis sont les bienvenus !!
 
 
Titre du roman : (Re)Naissance
 
 
 
 
Chapitre 1
 
 
 
   VorIce, Owen, gisait nu, épuisé, dans ses draps de soie froissés et se demandait s’il trouverait la force de réclamer un verre de vin. La matinée était déjà bien avancée en cette journée idéale dans le meilleur des mondes.
Le soleil brillait, les oiseaux chantaient à pleins poumons, chacun travaillait, et, quant à lui , il n’avait nul besoin de quitter son lit, sauf s’il en décidait autrement.
Il soupira, s’étira et se fendit du sourire repu de ceux qu’une intense satisfaction habite. Il venait de faire prodigieusement l’amour à l’une de ses servantes et, dès son retour – car pour le moment elle s’était éclipsée – il avait la ferme intention de recommencer.
La perfection exige de la pratique.
Ce n ‘était pas vraiment sa servante, mais plutôt une de celles de son père, Gilles VorIce, premier guerrier de l’Empire, héros des guerres Akhrites et Seigneur du domaine des Terres-Profondes. mais tout cela n’était maintenant que détails de l’histoire. En effet son père venait tout juste – trois jours, à dire vrai - de succomber des blessures qu’il contracta lors d’une embuscade qu’une bande de brigands lui tendit dans les bas-quartiers de la ville majeure du domaine : Galphen. Son père s’il avait été pris par surprise et seul, n’avait tout de même pas failli à sa réputation de grand guerrier, car le lendemain, l’on découvrit sur les lieux de l’embuscade une vingtaine de cadavres. De plus, il était rentré à cheval au château, pourtant à une bonne dizaine de lieues, ce qui pour un mourrant était un exploit. Toutefois Owen ne pouvait pas dire que cette perte familiale , même proche, l’attristait outre mesure. En effet son père ne lui avait jamais beaucoup témoigné beaucoup d’affection et encore moins d’attention. Ils s’était dans un premier temps réjouis d’avoir un fils comme descendant, il s’évertua à l’initier dans la droite ligne des guerriers légendaires de sa Lignée, lui inculquant les rudiments de l’art de la guerre, du combat aux différentes armes, il le fit durement avec violence et force sarcasme ce qui acheva de dissuader Owen, alors adolescent, de marcher sur les traces de son père. Quant ce dernier comprit quelle était sa véritable nature et qu’il ne pourrait aller à son encontre, il se désintéressa totalement de celui-ci. Owen en effet aspirait à d’autres ambitions, il projetait de devenir poète ou historien, il n’avait pas encore décidé mais une chose était sûr : la violence plus jamais ! Et c’est ainsi que devenant ce que son père abhorrait le plus, il se tournant vers un enseignement plus littéraire que physique.
Il avait en effet toujours sut qu ‘il deviendrait un poète, et ce sentiment s’était de plus en plus renforcé lorsque son père lui fit prendre des leçons d’escrime avec les meilleurs maîtres bretteurs de tout le royaume durant son adolescence.
Il s’était ainsi convaincu très tôt, que la plupart du temps, l’on ne trouvait sur les champs de bataille, ni la gloire, ni encore moins les honneurs ; mais le sang, la boue et l’éternelle amertume des espoirs déçus.
 
Mais toutes ces luttes, étaient de l’histoire ancienne, sont père était mort maintenant, et en tant que unique héritier, il n’allait pas tarder à hériter du domaine familial et de tous les êtres vivants y vivant, devenant ainsi le Seigneur Owen VorIce, régent du domaine des Terres-Profondes et ce pas plus tard que ce soir, moment de a cérémonie de passation des pouvoirs. Il était donc techniquement le Seigneur VorIce en titre.
Il s’étira de nouveau, sans hâte, aussi heureux qu’un chat en plein soleil, le regard sur les poutres du haut plafond de sa chambre.
Il finirait par se lever, son dernier poème attendait sur son pupitre qu’il se remette au travail. C’était une œuvre pleine de force, parlant d’amour et de combats épiques. Son travail était un paradoxe au quotidien, lui, le poète, fils et petit-fils de guerriers, détestait la pratique le métier des armes quelle que fut sa forme, mais il était fasciné par les contes, poèmes et légendes relatant de grandes batailles épiques ou des aventures confrontant le ou les héros à de terribles dangers dépassant parfois toute imagination. Il dépeignait ces histoires, telles qu’ils les imaginait, pleines de sueur, d’eau et de sang. Car il ne se voilait pas la face, les aventures que vivaient ces héros devaient être éprouvantes et il ne voyait pas comment ceux-ci pouvaient rester propres en baroudant à cheval par monts et par vaux. Ses histoires se devaient-elles donc d’être un tant soit peu réelles. Ce besoin de réalisme, n’était pas sans problèmes, car il perdait ainsi toute trace de lyrisme et ne pouvait donc pas prétendre faire pleurer les nobles vierges de la cours. Mais il n’en avait cure, car malgré son absence de talent, il était riche, fabuleusement riche et n’avait donc pas à travailler pour gagner ou à être compétent pour justifier un salaire. Travailler à écrire des poèmes état une chose mais travailler pour gagner sa vie en était une autre. Il avais sa noblesse, tout de même …
Un courant d’air frais traversa la chambre à l’instant où Kathleen apparut dans l’embrasure de la porte, elle s’avança d’une démarche féline, ses cheveux châtains bouclés courraient dans son dos, balayant sa chute de rein d’un va et vient initié par son pas, ses yeux d’un bleu glacial attirait le regard de tout hommes aussi sûrement que l’aimant attire le fer. Sans être transcendante sa beauté était notable, sa science de l ‘art d’aimer était très grande, ce qui était tout de même étonnant au vu de son jeune âge (lui même courait sur ses dix neuf ans). Enfin, ce n ‘était vraiment pas lui qui allait se plaindre. Elle s’avança à grande enjambée certes, mais gracieuse et ils s’enlacèrent à nouveau.
 
 
 
 Owen se réveilla, alors que la nuit était tombée depuis maintenant 1 heure ou deux. Kathleen s’était éclipsée depuis certainement un bon moment. Il allait falloir qu’il se prépare avec un soin tout particulier en prévision de cette soirée, il appela les serviteurs qui étant juste derrière la porte s’empressèrent de répondre et leur commanda des habits de circonstance pour cette nuit et surtout avant toute chose une bonne cuvette d’eau chaude. Il était dans un état de fraîcheur épouvantable.
L’immersion dans l ‘eau chaude lui fit l’effet d’un coup de fouet – elle était vraiment très chaude – et eut l’effet désiré, c’est à dire de le dégriser complètement, il avait à nouveau les idées très claires. Tandis qu’une serviteur lui savonnait le dos avec une éponge, il se mit à réfléchir à la tournure que pourrait prendre les événements ce soir, il enterrait officiellement son père, son dernier parent, mal-aimé mais dernier, il allait accéder à ses titres et biens officiellement, il devenait enfin une personne qui compte au sein de l’Assemblée des Seigneurs, il essaierait d’obtenir une paix durable entre les royaumes et ce sans guerroyer, c’était dit.
Il sortit de son bain, se sécha, et commença à s’habiller avec les habits qui avait été déposé sur son lit. Ils étaient magnifiques, un velours très doux, très léger, idéal pour cette saison. Il était maintenant vêtu entièrement, au couleurs de sa maison, c’est à dire en noir intégral avec au niveau du cœur un flocon d’argent, le noir et l’argent étant les couleurs traditionnelles.
Il se regarda dans le miroir, il avait vraiment fière allure, un digne descendant des VorIce.
 
Owen sortit de sa chambre et entreprit de rejoindre l’endroit la cérémonie allait se tenir. Il traversa trois ou quatre couloirs, descendit deux escaliers longeant des murs épais recouverts de tentures, de tapisseries somptueuses et anciennes narrant des événements religieux, des scènes de combats épiques ; il aboutit enfin sur un ultime couloir qui était en fait une galerie bien éclairée, où reposaient, accrochés aux murs, tous ses ancêtres, femmes, hommes, enfants en bas âge, adolescents.
Cela allait de Alec, le fondateur du royaume des Terres-Profondes et de la caste guerrière VorIce, premier guerrier de l’Empire élut par ses pairs lors de l’invasion Isantrop, à lui, Owen, aujourd’hui dernier descendant de la lignée.
Son regard s’arrêta sur le portrait de son lointain ancêtre. Celui-ci avait était peint à l’époque où il était encore jeune, en pleine possession de ses moyens guerriers, son air sombre et très dur, fixait intensément la personne qui s’attardait à regarder la toile, le peintre, très doué avait parfaitement rendu cet air sévère intense, qui avait dû intimider plus d’une personne. Il faut dire que le contexte où vivait son aïeul était très dur, c’était d’après les écrits, une époque où le chaos régnait sur les Royaumes, Royaumes qui en étaient à ce battre entre eux pour se conquérir les uns les autres, à la guerre qui prélevait déjà un lourd tribut en vies humaines s’additionnaient également les maladies, les famines. Une spirale infernale d’où les Royaumes n’auraient certainement jamais put sortir, si, son aïeul avec l’aide des forces royales ne l’avait pas brisée. On lui attribua également la sauvegarde de l’Empire alors naissant, lorsqu’il bloqua dans les gorges Tahalb les puissantes hordes orcs et gobelins, seul, ou presque, avec l’appui de quelques centaines d’hommes de son armée, jusqu’à l’arrivée des troupes de l’Empire, exploit au cours duquel il perdit la quasi totalité de ces soldats. En fait, Owen, se devait de le reconnaître, cet homme était un héros comme il y en eut rarement dans l’histoire maintenant longue de l’Empire. C’était aussi le genre d’homme et de père qui aurait tué impitoyablement son enfant unique si celui-ci avait prétendu à avoir des aspirations autres que guerrières, à devenir poète par exemple.
Owen ne put s’empêcher de se redresser et d’essayer de tenir le regard dur de son aïeul.
La ressemblance entre lui et son ancêtre était d’ailleurs frappante, leurs chevelures étaient d’un noir de jais, très sombre avec des reflets bleutés, des cheveux qu’ils portaient tous les deux longs descendant jusqu’aux épaules, leurs yeux était d’un gris d’acier, un acier si clair qu ‘ils étaient froids ne reflétant en rien les sentiments du jeune homme. Ses pommettes étaient anguleuses et ses lèvres étaient fines donnant au visage une expression racée mais martiale. Son corps était très bien développé, ses muscles secs mais somme toute puissants, faisait que au final il était bel homme. Ces derniers temps il avait une petite propension à l’embonpoint, mais cela n’avait rien d’étonnant étant donné la vie de luxure qu’il menait et la « pseudo-assiduité » avec laquelle il fréquentait la salle d’armes.
Il se complaisait à penser que s’il allait encore de temps en temps là-bas, c’était uniquement dans l’optique de pouvoir tenir tête physiquement dans ses ébats avec ses maîtresses. Sa maîtrise de l’épée était en définitive médiocre, au grand désespoir de son, maintenant défunt, père.
 
Au bout de cette allée chargée de l’histoire des mondes connus, se trouvait une lourde porte faite du bois de mayope, aussi dur que l ‘acier, qui en théorie, ne pouvait brûler. Ce bois réputé inflammable était également très cher du fait de son extrême rareté. L’encadrure de la porte, ainsi que les charnières étaient en fer noir, très finement ouvragés, ceux-ci n’en pas moins extrêmement robustes, pouvant résister d’après les dires en vigueur au château, à une attaque en règle de pillard ; seul un bélier de siège aurait pu enfoncer cette porte.
La serrure était également une oeuvre d’art en soi, finement travaillée, elle offrait une impression de beauté et de résistance peu commune. Cela tenait d’ailleurs au fait qu’il n’y avait de trous pour introduire une clé. Tout juste une infractuosité, de forme définie, ne répondant qu’à une seule clé, la clé des VorIce. Cette clé aux formes des armoiries familiales, était en fait une ancienne relique, fabriquée et enchantée par les enchanteurs nains, maîtres dans l’art des mécanismes enchantés réputés inviolables. Enchantée de telle façon que la porte ne s’ouvrait que par un contact de cette clef et par aucune autre, le secret des enchantement de cette clef ayant été perdus et bannis de la mémoire de ce monde.
Autant dire que la vente de cette porte et des secrets qui en recelaient auraient put entretenir un royaume comme Terres-Profondes pour un mois.
Tout ce que le royaume contait de personnes proches de la famille étaient là, il y avait également un des représentant, une des Mains, de l’Empereur.
Tous attendaient, en bavardant à vois basses, que le jeune homme arrive et leurs ouvre l’accès à la crypte.
Owen s’approcha de la porte et sortit la clef de sous chemise, pendue à son cou, depuis que son père avait trépassé. Il posa l’objet finement ouvragé de la forme d’un flocon de neige en faisant coïncider sa forme avec l’infractuosité dans le métal de la serrure.
La porte comme flottant sur ces gonds s’ouvrit sans bruit, ne laissant qu’un passage étroit menant à un vieil escalier,  uniquement visible par le biais de la lumière des chandelles éclairant la galerie familiale.
L’obscurité, totale, ne laissa qu’un vif courant d’air chargé de moisissures , fouetter le visage des personnes à proximité de la porte. Le silence qui se fit fut l’espace d’un instant, quasiment total. En effet, rarissimes était ceux qui pénétraient dans le caveau familial pour la deuxième fois, quand à ceux qui le faisaient pour la première fois, cela était sans doute la dernière.
Les serviteurs qui se tenaient à proximité, s’engouffrèrent quasiment à tâtons et ce malgré le fait qu’ils soient équipés de torches, en effet le noir était si dense, qu’il absorbait quasiment toute lumière.
Bientôt, l’escalier menant aux cryptes, fut éclairé de façon tout fut bien visible, tout ce qui aurait put constituer un quelconque obstacle comme ce qui avait été conçu pour attirer le regard.
En effet, où que se posait l’œil, il ne faisait que découvrir de nouvelles fresques plus travaillées les une que les autres, des fresques taillées à mêmes la pierre, d’une beauté et d’un réalisme à vous couper le souffle. A la lueur des torches, ces scultures semblaient reprendre vie, comme si les scènes figées ne l’étaient plus et racontaient leurs exploits d’un autre âge et peut-être d’une autre réalité. Chaque scènes étaient séparées par des colonnades dont la fonction n’étaient pas seulement de soutenir le plafond, mais de contenter également l’observateur par la finesse des détails et leurs inventivités, pas une ne ressemblait à l’autre !
Après un certain moment à descendre les marches polies par les passages qui avaient dus être nombreux au travers des siècles , ils aboutirent enfin dans ce qui était l’artère principale de la crypte, en fait, l’objet de leurs destination.
Owen venait ici pour la seconde fois, la première fut pour enterrer sa mère, qui étant une VorIce par alliance, avait put prétendre à reposer ici ; tel avait été son vœu, il avait alors treize ans. Etant fort jeune à l’époque, il n’avait conservé que de vagues souvenirs de son aventure dans les profondeurs.
Mais après avoir marché, durant une petite demi-heure, à travers la galerie ils arrivèrent enfin devant le sarcophage où devait reposer la dépouille de son père.
Ce n’était à première vue qu’un rectangle, dont le fonds creux, pouvait accueillir un corps de très large et très grande carrure. Les serviteurs et maçons qui suivaient la procession à bonne distance portaient à la fois la civière mortuaire sur laquelle reposait le père d’Owen et les outils nécessaires à la mise en cercueil.
Ils posèrent la civière, très richement décorée, de tissus de la plus grande finesse, de dorures et de pierreries, dans le fonds du réceptacle de pierre et s’effacèrent dans l’obscurité laissant les connaissances accuser leurs chagrins.
Owen, impressionné par l’atmosphère des lieux, en plus de devoir réaliser la perte de son père, était confronté au retour violents des souvenirs lié à l’enterrement de sa mère en ces mêmes lieux. En effet, elle ne reposait que à quelques pas d’ici, son socle mortuaire n’étant caché que par l’obscurité que les torches n’arrivaient pas à déchirer, il aurait fallut qu’il s’aventure un tout petit plus loin …
Les recueillements et extrêmes onctions ayant été faits, il intima par un geste de la main aux ouvriers présents de s’approcher afin qu’ils mettent en place le couvercle du sarcophage, il s’agissait en fait, comme le voulait les rites funéraires d’une statue grandeur nature, reproduisant de manière quasiment réaliste le trône VorIce avec siégeant dessus, Gilles VorIce, son père, dans la force de l’âge. La dureté caractéristique de son père, était magnifiquement rendue, sa fidèle épée, rasoir, posée en travers des genoux. Telle était la tradition dans la famille, tout membre de la famille enterré dans ce caveau ne pouvait partir pour le jugement de dieux que s’il avait sa fidèle arme avec lui. Il pouvait s’agir d’une épée comme ce fut le cas pour son défunt père, mais cela pouvait être n’importe quoi d’autre : une hache d’arme, une masse de guerre, etc.
Un seul cas, eut un sceptre comme arme, sa mère, car elle combattait d’une toute autre façon, par le biais de la magie. Elle fut le seul cas où un enchanteur, en l’occurrence une enchanteresse, fut inhumé dans le caveau des VorIce.
Mais la magie n’était pas forcément héréditaire, ça, le jeune homme était bien placé pour le savoir, il ne pouvait en effet canaliser la moindre once d’énergie au creux de sa paume, cet échec pour cet exercice particulièrement utilisé  par les magiciens, signifiait que, sans aucun doute, qu’il serait un guerrier.
Sa mère Helenn tenait ses pouvoirs de sa famille, les VorAzur, qui étaient une famille de magiciens défensifs très puissantes, l’on prétendait que du sang elfique coulait dans les veines de ces membres. Cette famille était l’allié naturel des VorIce depuis déjà plusieurs générations. Ce malgré le fait, que les deux familles , étaient à l’opposé l’une de l’autre en termes territoriaux.
Les VorAzur étant beaucoup plus au sud du continent, dans des contrées autrement plus hospitalières et chaleureuses que ce que l’on pouvait trouver en Terres-Profondes.
 
L’oraison funèbre des prêtres touchaient à sa fin, le socle de la statue finissait d’être scellé ; il allait bientôt devoir quitter les lieux et passer dans un lieux plus confortable pour passer aux formalités d’usage lors d’une passation de pouvoir, réalisée sous l’égide d’une Main de l’Empereur.
Il regagnèrent tous la surface, une fois hors de la crypte, la lourde porte se referma d’elle même émettant un cliquetis qui annonçait le verrouillage des mécanismes.
Tous évoluèrent dans les couloirs et rejoignirent la grande bibliothèque. C’était une grande pièce, de forme ovale et très haute ; les escaliers évoluant en spirales dans cet ensemble faisaient qu’il n’y avait pas d’escaliers pour accéder aux rayons, mais un faible nivelé permettant l’ascension jusqu’au sommet. Les rayons étaient chargés d’ouvrages tous plus vieux les uns que les autres, certains remontant à la création des royaumes. Malgré le fait que ce château avait abrité des générations de guerriers, la richesse de sa bibliothèque était une des plus importantes des royaumes. La plupart des ouvrages étaient des biens familiaux, mais l’on se devait de reconnaître que sa mère, Helenn étant une érudite, avait apporté une très large contribution au patrimoine littéraire.
Ils s’installèrent tous confortablement dans les fauteuils en velours unis écarlates, tout autour de la cheminée, qui était d’une profondeur impressionnante, un tronc d’arbre d’un âge respectable aurait put y brûler. Pour l’heure une bonne flambée, crépitait joyeusement dans l’âtre, des serviteurs passèrent entre les sièges et proposèrent diverses boissons, tous en prirent une alcoolisée, l’ambiance humide et froide régnant dans la crypte y étant certainement pour quelque chose.
Une fois que tous eurent un verre à la main, les serviteurs se retirèrent, laissant les puissants siéger …
Tous étaient disposés en demi cercle autour du foyer, car le climat s’il était clément dans la journée, pouvait devenir très froid et le manque de soleil aidant, glacial. La représentant de l’Empereur se leva, son verre à la main, l’édit impérial dans l’autre ; il prit une gorgée de son vin aux épices, posa son verre sur le rebord de la cheminée et entama d’une voix qui se voulait être celle de l’Empereur :
- Nous sommes ici, pour officialiser la succession au trône du royaume des Terres-Profondes, le jeune Owen VorIce, unique descendant de la très fidèle et respectée lignée des VorIce.
 
L’homme marqua une pause s’assurant que personne ne veuille émettre un quelconque commentaire, voyant que tous attendaient la suite, il poursuivit.
- Mais dans un premier temps nous allons procéder à la répartition des biens, comme Gilles VorIce l’a expressément souhaité dans son testament.
 
Des terres furent remises à différentes personnalités ayant rendus un service au royaume, d’autres n’eurent que des possessions purement matérielles ou pécuniaires.
La Main de l’Empereur assuraient en fait, le rôle d’un notaire, mais uniquement pour les affaires touchant à la noblesse, afin d ‘éviter des conflits liés à la succession probablement … Chaque parole de ce représentant avait force exécutoire, quand cet homme parlait, c’était l’Empereur que tous devaient entendre, ils étaient les yeux, les oreilles, de celui-ci, concrètement une matérialisation physique de ce dernier. Ils étaient reconnaissables à ce fin bandeau d’argent qu’ils portaient sur leur front. Ils étaient reconduis ou élevés à cette fonction par l’Empereur lui même lorsque celui-ci accédait au trône.
Tous les événements suivaient leurs cours comme Owen l’avait planifié de longs moments avant que la cérémonie ne commence. Il allait enfin devenir un Seigneur et une nouvelle vie était sur le point de commencer ; l’unique préoccupation qui lui resterait serait de gérer convenablement son domaine, avec l’aide bien entendu de l’actuel intendant du domaine, qui était un ami très proche de la famille et qui par le biais de sa charge d’intendant était devenu aussi la partie paternelle aimante que Owen n’avait pas retrouvé en son père légitime.
La vie de seigneur s’annonçait très confortable …
Puis ayant finit la répartition des legs mineurs, l’homme de l’Empereur se tourna vers Owen, qui quasiment instantanément se pencha en avant faisant mine de focaliser toute son attention sur les paroles qui allaient sortir de la bouche de celui-ci.
- Maintenant, vient la partie que vous tous ici présent attendez, Gilles VorIce dit céder en vertu des liens du sang qui l’unissent à son fils toutes les terres et reconnaissances dues au statut de seigneur VorIce des Terres-Profondes, revenant à Owen VorIce.
 
Les gens commencèrent à se lever, acquiescer d’un hochement de tête, d’autres plus proche lui tapèrent sur l’épaule le congratulant de son entrée, maintenant officielle, à l’assemblée des nobles.
Quant à lui, il commençait à savourer son triomphe.
La Voix, faisant mine de rien voir et entendre continuait d’égrener les différends privilèges inhérents à la position du jeune héritier, ayant fini il marqua une pause, comme pour mieux mettre en valeur ce qui allait suivre et ainsi de capter toute l’attention de l’assistance.
Et de poursuivre :
- Mais tout cela ne saurait être, que si mon fils, Owen, remplit la condition que je lui soumettrais.
Comme par enchantement toute l’assemblée, se mit à murmurer, de stupéfaction certainement, car les conditions découlant d’un testament imposaient dans la plupart des cas, un mariage que le parent défunt jugeait nécessaire à la perpétuation de la lignée, le mariage étant un acte officiel et irrévocable sauf à cause de la mort du conjoint de plus, rares étaient les promis satisfaits réciproquement par les vues parentales.
Tel était donc le dernier coup bas de son père, se mit à penser le jeune héritier.
- Il devra se rendre au Bastion Lunaire, au fin fond des contrées nocturnes et n’en revenir qu’au bout de trois mois, soit une saison complète. Il y parfera ses connaissances guerrières dans la mesure du possible et à son retour seulement, pourra accéder à ses fonctions de seigneur. Jusque là, les Terres-Profondes seront sous la régence de mon vieil ami et intendant depuis toujours, Arkenod Darglen.
 
Les murmures se firent bien plus fort que précédemment, les regards de l’assistance se tournèrent quasiment tous vers lui, le fixant comme s’il voyait un mort en sursis et, ou avec ce regard plein de compassion que l’on accorde à une personne proche qui se meurt d’une atroce maladie. Manifestement la teneur de cette dernière phrase en était la cause.
Owen se demandait maintenant ce qui pouvait provoquer une telle déclaration. Son cerveau se mit à réfléchir à une vitesse qu’il aurait considéré comme hors des limites de ses facultés, d’après la Voix, ce n’était qu’un stage d’entraînement à l’art de la guerre et des armes, … ce pouvait-il que ce soit autre chose … Il avait beau fouiller dans ses souvenirs, il n’avait jamais entendus parler d’un quelconque Bastion Lunaire !
- Ainsi se conclue le recueil des volontés de Gilles VorIce, précédent Seigneur en titre des Terres-Profondes.

mood
Publicité
Posté le 06-05-2005 à 15:22:37  profilanswer
 

n°5598143
Sebmtp
Posté le 19-05-2005 à 18:41:00  profilanswer
 

Salut Morvan,
 
Ben dis donc, ça déchaîne pas les passions ton premier chapitre  :)  
Il y a une baisse d'intensité depuis plusieurs mois sur les nouveaux textes...
J'espère que ça va revenir...
 
Sur le tien en particulier, je t'avouerai que j'ai très peu accroché.
J'aime assez ton style, malgré quand même quelques lourdeurs du genre "tous les êtres vivants y vivant", et je pense que ça peut donner quelque chose de bien, mais le choix de ton contenu sur ce premier chapitre ne donne pas trop envie de connaître la suite.
Il ne se passe quasiment rien et c'est assez rebutant.
J'ai commencé à lire en biais après que ton héros se soit contemplé dans la glace pour voir si un événement surviendrait. Je n'avais pas envie de savoir ce qui allait se passer pendant la cérémonie, sauf coup de théâtre, et je ne l'ai pas noté.
Finalement, arriver au bout de ton premier chapitre pour apprendre que le papa du héros le mettait au défi avant de lui permettre de devenir son héritier, ça laisse un peu sur sa faim.
Je dirais que ça manque de mouvement, de suspense. Ton héros apparaît très passif et rien dans ce premier chapitre ne donne envie de suivre ses aventures.
Voilà quelques remarques en première intention, sans trop envie non plus de rentrer dans l'explication de texte.
 
En fait, ça me fait penser à un premier chapitre de premier roman, écrit plus pour l'envie d'écrire quelque chose qu'"habité" par une histoire à raconter.
 
As-tu écrit un second chapitre pour qu'on puisse se faire une idée plus précise ?  
Ca m'intéresse assez de voir dans quelles conditions tu mets ton héros sur la route et de voir si quelques infos de plus sur le Bastion Lunaire donnent un peu plus envie...
 
Mais la première impression est donc plutôt mitigée.


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