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dimanche 28 mai 2006, mis à jour à 17:28
Violents affrontements à la frontière israélo-libanaise
Reuters
La frontière entre le Liban et Israël a été le siège de violents affrontements dimanche, les plus graves depuis le retrait des troupes israéliennes il y a six ans.
© Reuters En fin d'après-midi, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé avoir obtenu un cessez-le-feu.
"Nous avons conclu un cessez-le-feu et nous espérons que cet accord sera respecté", a annoncé à Reuters Milos Strugar, conseiller à la Finul. "Il y a encore des tirs sporadiques, mais nous sommes optimistes, et les choses pourraient se calmer très bientôt."
Des bases d'activistes palestiniens et de miliciens du Hezbollah ont été la cible de tirs de l'aviation israélienne à la suite de tirs de roquettes contre le nord d'Israël, tirs revendiqués par le Djihad islamique.
Le Djihad, qui dit avoir voulu venger la mort d'un de ses hauts responsables dans un attentat à la voiture piégée imputé à Israël par le groupe palestinien, a promis de nouveaux tirs.
Selon des témoins, au moins un Palestinien et un activiste du Hezbollah ont été tués dans ces affrontements.
La chaîne de télévision du Hezbollah al-Manar affirme que l'armée israélienne compte aussi un mort et deux blessés, mais cette information n'a pas été confirmée.
Les bombardements ont touché les environs des localités de Rmeïch, Aïta, Yaroun, Maïs al-Djabal et Ghadjar tout le long de la frontière libanaise avec Israël.
Les Israéliens vivant à proximité de la frontière libanaise ont été enjoints pour leur part de gagner les abris anti-bombardement, après un accrochage entre des soldats israéliens et des combattants du Hezbollah près du kibboutz de Menara dans le nord d'Israël, apprend-on auprès de la sécurité israélienne.
Des tirs de mortier ont aussi été échangés dans le secteur des fermes de Cheba, au centre d'un contentieux territorial entre Israël, le Liban et la Syrie.
Ces tirs de l'armée israélienne sont une réponse "aux attaques importantes qui ont visé la communauté israélienne et le siège de l'armée dans le nord d'Israël", a rapporté une source proche de l'armée.
"Je pense que ceux qui ont pris part à ces attaques ont fait un mauvais calcul. Sans hésiter, notre réponse sera très agressive et sans équivoque s'ils ne cessent pas", a déclaré le Premier ministre israélien Ehud Olmert à la télévision.
"ATTEINTES À LA STABILITÉ AU LIBAN"
L'organisation libanaise du Hezbollah, qui a largement contribué au retrait israélien du Sud-Liban en 2000, affirme dans un communiqué que ces événements participent des "atteintes israéliennes à la sécurité et à la stabilité au Liban".
"Ces raids ennemis sont une violation de la souveraineté et de l'indépendance du Liban, et une attaque de son territoire", précise le communiqué.
Deux bases d'activistes palestiniens au Liban ont également été la cible de tirs de l'aviation israélienne dimanche qui ont provoqué la mort d'au moins une personne du côté palestinien, a-t-on appris auprès de témoins et de source proche de la sécurité.
Au moins huit missiles ont été tirés lors de deux raids contre un camp du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG), situé près de la ville de Luci, dans la vallée de la Bekaa, dans l'est du Liban.
Des avions israéliens ont par ailleurs effectué des frappes sur un second camp palestinien appartenant encore au FPLP-CG et situé à Naameh, près de Beyrouth.
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