Une fois de plus, la "Recording Industry Association of America" (alias RIAA) fait parler d'elle, mais cette fois elle pourrait bien se faire prendre à son propre jeu. Nous apprenons en effet que Sharman Networks, l'éditeur du fameux logiciel de P2P dénommé Kazaa, a accusé la RIAA ainsi que divers autres compagnies du même bord de violations de leur copyright.
Il semblerait effectivement que la RIAA se soit procuré Kazaa Lite, une version considérée comme illicite, pour tracer les IP afin de se constituer un "fichier de hors-la-loi". Sharman Networks n'ayant aucun contrôle sur la distribution de ce logiciel, avait tenté de bloquer la circulation de Kazaa Lite, sans grands résultats.
Les deux grandes questions restent : "Qui viole la loi ?" et "Qui est le plus en tort ?". Même si la RIAA avait utilisé la version classique de Kazaa pour surveiller le trafic, elle aurait violé la licence. Celle-ci indique qu'il est formellement interdit d'utiliser ce logiciel pour constituer une base d'informations sur les utilisateurs.
L'affaire sera délibérée lundi prochain dans un tribunal californien où les deux parties espèrent régler ce problème le plus efficacement possible.
le p2p contre le puissant lobbie des majors, belle bataille en perspective