La "catastrophe" : tel est le nom que les Palestiniens donnent à la guerre de 1948, événement désastreux qui provoqua le départ de quelque 850 000 réfugiés palestiniens. Du côté israélien, 1948 fut à la fois une guerre de conquête coloniale pour élargir l'espace et la démographie face aux indigènes palestiniens et une guerre indépendantiste des sionistes venus d'Europe de l'Est principalement au lendemain des accords Sykes Picot, vis à vis du mandat Anglais, qui a aboutit à la création de l'État d’Israël. Israël s’est construit autour de cet événement, politiquement et "symboliquement".
Très tôt, l'historiographie israélienne s’est emparée de cette victoire pour en tirer des "mythes fondateurs", tels que "une terre sans peuple pour un peuple sans terre", "les Palestiniens ont fui les combats volontairement", ou encore "Israël a accepté la partition de l’ONU en 1947 alors que les Arabes l'ont refusée"…"voire le combat d'un sioniste contre 1000 des armées des pays arabes"...alors qu'il ne s'agit que de quelques quelques milliers de volontaires mal armés, non commandés, entravés par les Britanniques...et arrivés tard lorsque le nettoyage du plan Dalet d'expansion a été déjà réalisé en grande partie...et non l'inverse. Tous ces récits mythiques sont revisités et, souvent, mis à mal.
Depuis quelques années déjà, se développe en effet en Israël une nouvelle historiographie qui remet en cause la version officielle israélienne des faits, et notamment le problème des réfugiés palestiniens.
Entre autres historiens israeliens comme Illan Pappe, Tom Segev, Flapan...etc...Eugene L. Rogan et Avi Shlaim, deux éminents historiens du Moyen-Orient contemporain ont rassemblé les contributions des meilleurs "nouveaux historiens" israéliens et universitaires arabes et occidentaux, pour offrir un regard totalement neuf sur la guerre de 1948, afin d’en comprendre les enjeux historiques et contemporains. D'autres, plutôt français ...journalistes, historiens ou géopoliticiens juifs français ou non y sont allés de leur contribution allant contrant ces mythes également.