Le projet Yasuni, qui devait éviter l'exploitation du pétrole dans une zone protégée de la forêt amazonienne, a échoué
Le 15 août, les écolos du monde entier ont pris une douche froide. L’Equateur exploitera bien le pétrole enfoui sous la réserve écologique du parc Yasuni, en pleine forêt amazonienne. Le projet Yasuni-ITT lancé par le président Rafael Correa en 2007, qui consistait à ne pas exploiter le pétrole en échange d’une compensation financière à hauteur de 50% du manque à gagner, soit 2,7 milliards d’euros, a fait long feu. Le président équatorien a demandé l’autorisation au Congrès jeudi dernier d’exploiter les 800 à 900 millions de barils de brut reposant sous une région parmi les plus riches en biodiversité de la planète.
«Le monde nous a lâchés»
«Le monde nous a lâchés», a déclaré Rafael Correa à la télévision. Le projet Yasuni reposait en effet sur une participation financière internationale: gouvernements, régions, entreprises et même particuliers du monde entier étaient appelés à verser de l’argent sur un fonds géré par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Mais les promesses de don ne se sont pas concrétisées: selon le président équatorien, seuls 13,3 millions de dollars, soit 0,37 % des fonds espérés, ont été versés.
Taxé de chantage ou de greenwashing par ses détracteurs, le projet Yasuni-ITT met surtout en lumière le manque de fonds dédiés à la protection de la biodiversité dans le monde. «Seul le volontarisme politique et des prétextes éthiques ou moraux permettraient de préserver les écosystèmes, mais si on suit un raisonnement comptable, il n’y a pas réellement de moyen de préserver ces zones qui seront toujours plus rentables exploitées que préservées», déplore Romain Pirard.
Même si Rafael Correa a précisé que l’exploitation du pétrole ne pourrait se faire au maximum que sur 1% de la surface du parc national, les experts redoutent que les espèces uniques au monde d’oiseaux, d’amphibiens ou de singes qui vivent dans le Yasuni ne disparaissent. Sur un seul hectare de cette forêt poussent trois fois plus d’espèces d’arbres que dans toute l’Amérique du nord et 11.000 indigènes quechuas et huaorani vivent sur ces terres
au dela du petrole, la foret yasuni est surtout tres riche en faune et flore diverses, et c'est une richesse qu'il est triste de voir qu'elle va etre detruite a coups de buldozers pour enrichir quelques nababs a NYC