LA PAZ (Reuters) - Le bilan de 24 heures de sanglantes manifestations antigouvernementales en Bolivie s'est alourdi à vingt morts après la mort de deux émeutiers abattus à El Alto, près de la capitale La Paz.
Ces deux morts s'ajoutent au bilan officiel de 18 morts dans des heurts mercredi soir entre l'armée et des policiers refusant de disperser des étudiants rassemblés aux abords du palais présidentiel.
Plusieurs milliers de Boliviens sont descendus dans les rues mercredi à l'appel des syndicats en marge d'une grève générale d'une journée visant à réclamer la démission du nouveau président Gonzalo Sanchez de Lozada, allié de Washington dans la lutte contre le trafic de drogue en Amérique latine.
Les sièges de la vice-présidence et du ministère du Développement social ont été incendiés par les protestataires dans la soirée, entre autres bâtiments publics.
Sous la pression des manifestations, le président Sanchez de Lozada a retiré une série de mesures fiscales destinées à réduire le déficit budgétaire pour obtenir une aide du Fonds monétaire international. Mais il a refusé de démissionner.
Les troubles de mercredi font suite à d'autres manifestations régulières contre la politique du gouvernement.
Le mois dernier, dix personnes ont trouvé la mort dans des heurts entre forces de sécurité et paysans opposés à la destruction de cultures illégales de coca, la plante employée pour produire la cocaïne. Les paysans font valoir que cette culture est leur seul moyen de subsistance.
Message édité par Caillou le 14-02-2003 à 00:19:51