AFFAIRE GOLLNISCH : Bruno Gollnisch bénéficie dun non-lieu. Ses diffamateurs renvoyés en correctionnelle
Coup de théâtre judiciaire dans ce qu'il faut bien appeler l'affaire Gollnisch . M. le juge dinstruction Chauvot, vice-président du Tribunal de Grande Instance de Lyon, chargé d'instruire cette affaire, vient de rendre une ordonnance de refus de mise en examen et de non-lieu en exonérant totalement Bruno Gollnisch de lincrimination de contestation de crime contre lhumanité pour laquelle il était poursuivi à la requête personnelle de Dominique Perben, alors ministre de la Justice.
Le juge estime que, s'il y a bien eu un coup , qui a constitué une atteinte à la mémoire de toutes les victimes des nazis , ce n'est pas du fait de M. Gollnisch, qui est resté en deçà , mais bien un coup médiatique . La seule chose qui importe légitimement à ses yeux est de déterminer quels ont été les propos réellement tenus par M. Gollnisch lors de la conférence de presse du 11 octobre 2004 . Il note que les articles de multiples quotidiens ou hebdomadaires versés au débat ne sont que dun faible secours ; il existe en effet des contradictions manifestes (), des nuances ou approximations, certains propos apparaissant isolés de leur contexte.
Se fondant notamment sur les dépositions des journalistes effectivement présents (lesquels avaient été requis sur instruction de Dominique Perben de déposer à la brigade criminelle de Lyon !) le juge déclare notamment qu il n'est pas douteux que M. Gollnisch ait manifesté clairement sa réprobation des crimes nazis () Il évoque la question : En parlant de Katyn et du procès de Nuremberg, de la libre discussion nécessaire entre historiens sérieux, M. Gollnisch n'a-t-il pas cherché à faire naître un doute sur la réalité des crimes du régime national-socialiste ? et répond clairement par la négative : Laffaire de Katyn (assassinat méthodique dofficiers polonais par les soviétiques, imputée après la guerre aux Allemands, Ndlr) est bien connue aujourdhui ainsi que lentreprise de falsification de lHistoire par le régime stalinien . enfin , ajoute lordonnance la réalité des camps d'extermination organisés quasi-industriellement na pas été contestée lors de cette conférence de presse par M. Gollnisch qui sur ce point répondait à des questions de journalistes.
L'ordonnance conclut qu'il n'existe pas d'élément objectif relevant de la contestation de crime contre lhumanité. et en tire la conséquence logique M. Gollnisch ne sera pas mis en examen et un non-lieu sera ordonné.
En revanche, le juge dinstruction a mis en examen et renvoyé en correctionnelle non seulement le Président (PS) de la région Rhône-Alpes, J-Jack Queyranne, le seul à lencontre duquel M. Gollnisch avait porté plainte, mais encore les six présidents de groupes politiques qui avaient concouru à une déclaration lue contre lui au Conseil régional, le 14 octobre 2004, sans qu'il lui soit donné la possibilité de répliquer. Considérés comme co-auteurs ou comme complices, MM. Christian Avocat (PS), Hervé Gaymard (UMP, ancien ministre), Gérard Géras (Vert), Thierry Cornillet (UDF), J-Michel Bodraton (PC), André Friedenberg (radicaux de gauche), dont le procès aura lieu le 28 mars à 14 h.
Pour Bruno Gollnisch, il s'agit d'une première étape dans le démontage d'une manipulation dont beaucoup ont été intoxiqués à leur corps défendant, mais que quelques-uns ont délibérément instrumentalisée, à commencer par le Ministre de la Justice, Perben qui, de façon indigne, a trouvé là l'occasion de salir un adversaire politique dont la présence le gêne dans la perspective des prochaines élection